Derrière la FGSOCO, un grand nom de l’orthodontie : le docteur Éphraïm Médina

Entretien avec l’un des fondateurs et directeur pédagogique de la French Graduate School of Clinical Orthodontics

La FGSOCO fête ses dix ans en 2023. Quel bilan tirez-vous de son activité, en tant que fondateur ?

Docteur Éphraïm Médina : Dix ans déjà passés… Le bilan de la FGSOCO est clair : elle est devenue une référence, le leader en France de la formation privée en orthodontie, avec 150 diplômés par an, un chiffre record ! Elle attire de plus en plus de jeunes chirurgiens-dentistes, essentiellement grâce au bouche-à-oreille.

Ce succès, nous le devons à la qualité de l’enseignement et de l’accompagnement que nous réservons à nos étudiants. En effet, notre cursus principal est très complet : pendant deux ans, à raison de deux jours par mois, nous explorons l’orthodontie, en théorie et en pratique. Nous les faisons travailler sur des cas cliniques, en intégrant les techniques les plus innovantes. 95 % de nos diplômés repartent satisfaits.

Pourquoi avez-vous choisi, une fois chirurgien-dentiste, de pratiquer l’orthodontie ?

Docteur Éphraïm Médina : L’orthodontie est un très beau métier qui donne un sourire merveilleux aux gens ! Je m’y suis intéressé tout jeune, alors que, parti de Tanger où j’ai passé mon enfance, j’étudiais à la faculté dentaire de Montpellier. D’une part, voyez-vous, j’ai toujours aimé travailler de mes mains, dessiner, par exemple et j’ai vite compris qu’en devenant chirurgien-dentiste, je mettrais mes aptitudes manuelles à profit. D’autre part, j’ai eu envie d’apprendre l’orthodontie, parce que, petit, je m’étais fait redresser les dents et j’avais observé combien mon traitement avait été maladroit et inefficace. Je voulais éviter cela à d’autres enfants !

A l’époque, à l’université, la spécialité n’existait pas. Je l’ai donc étudiée à Paris, au Centre de perfectionnement en orthopédie dento-faciale du professeur Michel Château. J’y ai rencontré Alain Lautrou, aujourd’hui professeur des universités renommé, auquel je me suis associé pour exercer l’orthodontie à titre exclusif. En 2002, quand Alain a dû se consacrer à son professorat à temps plein, j’ai créé mon cabinet à Paris. Mes années de pratique m’ont conforté dans mon choix : l’orthodontiste fait du bien aux patients ! En outre, le métier exige de la curiosité car ses procédés évoluent : c’est très motivant !

Cet engouement vous a mené à créer la FGSOCO, pour enseigner l’orthodontie ?

Docteur Éphraïm Médina : J’avais déjà enseigné à l’université Paris VII comme attaché de grands professeurs, Edith Lejoyeux, Pierre Canal… C’est là que le docteur Michael Amsellem, alors étudiant, a découvert mon travail. En constatant les lacunes des formations en orthodontie, il m’a proposé de monter une école de haut niveau, pour répondre à la demande croissante de soins. En 2013, nous lancions la French Graduate School of Clinical Orthodontics. Nos premiers diplômés, très satisfaits, en ont attiré d’autres. Oui, c’est par amour de mon métier que j’ai voulu l’enseigner et le partager.

Quelles sont vos responsabilités en tant que directeur pédagogique de la FGSOCO ?

Docteur Éphraïm Médina : Ma principale responsabilité, c’est de veiller à ce que la FGSOCO dispense toutes les connaissances théoriques et pratiques pour exercer l’orthodontie avec excellence et simplicité. Concrètement, j’organise, avec le docteur Amsellem, le programme de formation et, pour garantir sa pertinence, je le tiens à jour. C’est ainsi que la FGSOCO a développé des méthodes uniques pour enseigner une orthodontie d’avenir. Par exemple, nous proposons désormais des ateliers cliniques pour travailler sur des mannequins munis de typodonts démontables. Nous avons imaginé ces typodonts avec leurs dents montées sur cire, pour qu’ils permettent les déplacements dentaires, et nous y reproduisons des cas traités en cabinet… Par conséquent, les étudiants s’entrainent, chacun sur son mannequin, dans les conditions de la réalité. Ils collent les brackets, installent les arcs à mémoire de forme, etc. Ensuite, ils visionnent le film montrant comment nous avons soigné le vrai patient, pour prendre la mesure des actes effectués et de leur durée. Quand le travail est terminé, il suffit de changer le typodont pour les familiariser avec d’autres plans thérapeutiques. De même, nous allons les former à l’impression et l’empreinte 3D, pour qu’ils conçoivent des gouttières pour leurs patients. Peu de formations innovent à ce point…

Je participe aussi au recrutement de l’équipe pédagogique. Elle est constituée de professionnels expérimentés, capables d’enseigner les techniques avancées de l’orthodontie, de diriger les travaux pratiques et d’être à l’écoute des étudiants. Enfin, je prépare les sujets d’examens et les corrige.

Comment les formations de la FGSOCO se différencient-elles ?

Docteur Éphraïm Médina : Par leur valeur ajoutée, bien réelle ! Elle repose sur plusieurs atouts :

-notre programme théorique, très complet. Chaque dysmorphose est examinée, avec des illustrations cliniques ;

-notre approche avant-gardiste de l’orthodontie car nous abordons toutes les innovations ;

-la grande place que le cursus fait à la pratique, pour développer l’habileté des étudiants ;

-notre suivi étroit de leur apprentissage, notamment en travaux dirigés (TD). Nous les accompagnons dans la mise en œuvre de plans thérapeutiques. De surcroit, notre équipe pédagogique reste en contact avec eux après la formation, pour répondre à leurs questions ;

-enfin, l’organisation de la formation, deux jours par mois pendant deux ans, parfaitement compatible avec l’activité professionnelle de nos étudiants.

La FGSOCO continue d’innover en proposant maintenant des ateliers cliniques ?

Docteur Éphraïm Médina : Oui. Nous avons décidé de donner encore plus de place à la pratique. Nous intégrons à la formation en orthodontie des ateliers cliniques pendant lesquels les étudiants travaillent sur un mannequin, sous notre supervision. Chacun possède ainsi son propre patient et l’emporte chez lui pour s’entrainer. Cette innovation garantit une expérience indispensable, qui s’acquiert désormais efficacement à la FGSOCO !

Quelle est votre ambition pour l’école, dans les prochaines années ?

Docteur Éphraïm Médina : Mon ambition, c’est que nos formateurs continuent à voir les yeux des étudiants briller devant ce que nous leur apprenons ; c’est de voir nos diplômés pratiquer l’orthodontie en exclusivité, de plus en plus.

Mon ambition, c’est que la FGSOCO poursuive sur la voie de l’innovation. A cet égard, nous lancerons, début 2024, FGSOCO Digitale, enseignement sur un format mixte, avec cours à distance et travaux pratiques en présentiel, ainsi qu’une formation aux aligneurs, pour les omnipraticiens et les orthodontistes désireux de se former à cette technologie, dont la demande a explosé.

Mon ambition, c’est que la FGSOCO ne cesse jamais de promouvoir l’excellence et la simplicité, pour faire progresser le métier d’orthodontiste.